Traces




2 commentaires:

  1. Pour n’évoquer ici que ces trois hommes en marche, c’est curieusement celui qui a les deux pieds à terre qui parait le plus en mouvement. Constat naïf s’il en est puisque Rodin, dans des entretiens réunis par Paul Gsell sous le titre L’Art (1911) et plus précisément dans le chapitre intitulé « Le mouvement dans l’art », le faisait remarquer à propos de l’une de ses propres œuvres. Il critiquait en contrepartie l’instantané photographique qui montrerait l’un des pieds du modèle soulevé et présenterait dès lors « l’aspect bizarre d’un homme tout à coup frappé de paralysie et pétrifié dans sa pose». Que Rodin ait vu cette photo et son point de vue en eût été changé.
    Cette remarque faite, et qui la corrige (puisque l’on doit tenir compte ici du triptyque qui fait œuvre en soi), reste que la disposition habile des clichés donne, regardés de haut en bas, un dynamisme indéniable aux personnages.
    S’ajoute à cela, il va sans dire, que ces mêmes personnages sont (sur)pris dans des décors distincts mais présentant à la fois des différences et des analogies puisque à la fois kitsch et/ou destroy (surprise garantie à qui fouille le bombage de la photo centrale.)
    Beaucoup à voir donc ici que ces quelques notations n’épuisent pas.

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  2. Ces trois photos, trois êtres humains déambulant, posés chacun dans un décor qui semble là exprès pour la photo... Poésie magique de la rue, sans cesse renouvelée !

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